UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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La CFDT appelle à une concertation sur les politiques migratoires et d’intégration


La ministre déléguée à la Citoyenneté a indiqué vouloir « accélérer la naturalisation des personnes de nationalité étrangère en première ligne lors du confinement » dans une interview au Parisien.

La CFDT se réjouit de cette première forme de reconnaissance à l’endroit des travailleurs immigrés qui ont permis la continuité de pans entiers de l’activité du pays pendant le confinement. La crise sanitaire a mis en lumière ces métiers de « première ligne » et surtout les travailleuses et travailleurs qui les occupent. Il n’est que justice de reconnaître que nombre d’entre eux sont des travailleurs immigrés, souvent installés depuis longtemps dans notre pays. Dans de nombreux secteurs de l’économie (agriculture, BTP, services à la personne, sécurité, nettoyage, restauration, tourisme…), avec les autres travailleurs, ils contribuent à la vie et à la richesse du pays.

Les sans-papiers ne doivent pas être oubliés

Mais pour être parfaitement juste, il ne faut pas se focaliser seulement sur ceux qui sont engagés dans un parcours de naturalisation. Nombre de ces travailleurs qui ont assuré le fonctionnement du pays pendant le confinement sont malheureusement encore aujourd’hui sans-papiers. Pour eux, le droit à un séjour stable, au travail et à la protection sociale (pour laquelle beaucoup cotisent déjà) n’est jamais garanti.

Pour la CFDT, il est donc nécessaire de rediscuter les règles de régularisation des travailleurs sans papiers. C’est pourquoi, comme nous le portons auprès des pouvoirs publics avec d’autres organisations, comme nous l’avions fait avec les organisations membres du Pacte du pouvoir de vivre en mai dernier et comme nous l’avions proposé lors du Grand débat national en janvier 2019, nous appelons à une concertation approfondie sur la politique migratoire et la politique d’intégration en France, avec tous les acteurs concernés, notamment les organisations syndicales patronales et les associations concernées.

Alors, allons-y, soyons offensifs !!! Sans peur et sans restriction aucune…

Jean-Pierre Bobichon

La Commission européenne se penche sur la migration et l’asile

Le 23 septembre 2020, la Commission européenne a proposé « un nouveau pacte sur la migration et l’asile ». Ce pacte définit des procédures améliorées et accélérées pour l’ensemble du système d’asile et de migration.
Le premier pilier consiste en des procédures plus efficaces et plus rapides pour instaurer la confiance des États membres. Le second pilier s’attache au partage équitable des responsabilités et de la solidarité. Les États membres seront tenus d’agir de manière responsable et solidaire les uns envers les autres. Un système commun en matière de retours sera défini, afin de renforcer la crédibilité des règles établies par l’Union européenne. En matière de migration légale et d’intégration, des règles seront définies afin que les sociétés et les économies européennes en retirent les bénéfices attendus.
Il appartient au Parlement européen et au Conseil d’examiner et d’adopter l’ensemble des actes législatifs nécessaires pour qu’une politique européenne de migration et d’asile véritablement commune voie le jour.

La fin du règlement Dublin ?

Le « nouveau pacte » modifie le principe qui consiste à confier au premier pays de l’Union dans lequel un migrant entre la responsabilité de traiter sa demande d’asile. Selon les propositions de la Commission, le pays responsable de la demande d’asile pourra être celui dans lequel un migrant a un frère ou une sœur, dans lequel il a travaillé ou a fait ses études. Cela pourra aussi être celui qui a délivré un visa à un migrant. Faute de quoi les pays de première arrivée resteront chargés de gérer les demandes.

Trop de travailleurs encore sans-papiers.
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